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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 20:20

Des-hommes-sans-loi-Hardy-Chastain.jpg

 

               L’animal n’est pas tout à fait apprivoisé ; on le croirait d’ailleurs presque sorti de la jungle. Il ne marche pas, il glisse. Le regard est réfléchi, l’œil alerte. Il grogne, aussi, en guise de ponctuation ; et son grand air cynique cache un cœur invincible, parait-il. Difficile de voir si apparait à l’écran Forrest Bondurant ou Tom Hardy, tant le comédien incarne à la perfection ce célèbre hors la loi qui sévissait pendant la prohibition en Virginie. Très en vue ces derniers temps (La Taupe, The Dark Knight Rises), l’acteur américain confirme qu’il est bel et bien une étoile montante dans le ciel d’Hollywood. Il apparaitra notamment dans le prochain Mad Max de George Miller.

               

                Des hommes sans loi, réalisé par John Hillcoat (La Route) relate l’histoire vraie de trois frères ayant monté, au sein d’une Amérique en pleine prohibition, un trafic d’alcool dans le comté de Franklin, en Virginie. Nick Cave, scénariste à l’occasion et également compositeur de la musique du film, dresse le portrait d’une Amérique se construisant dans l’amour, un peu, et le sang, surtout. Le film s’appuie à la fois sur les codes du film noir et du western ; un peu trop d’ailleurs, au point de s’enfoncer dans un classicisme presque trop académique. On sent une volonté chez Hillcoat de devoir absolument tout soigner : sa mise en scène est superbe de maitrise, la reconstitution de l’époque splendide, mais on regrette justement que le cinéaste ne se soit pas assez mis les mains dans le cambouis. L’histoire contient trop de personnages secondaires (on cherche toujours l’utilité de Gary Oldman) qui semblent marcher comme des ombres derrière l’écran sans jamais dynamiter le récit. Sans être totalement un hommage, ni un renouveau du genre (ce qu’avait très bien réussi à faire L’assassinat de Jesse James) Des hommes sans loi semble être un film d’une autre époque dont on devrait plutôt questionner l’intérêt aujourd’hui. Restera malgré tout cette interprétation magistrale de Tom Hardy, qui vaut à elle seule (presque) le déplacement.

 

 

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