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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 19:27

http://www.checkthefilm.com/wp-content/uploads/2013/01/happiness-therapy-cooper-lawrence.jpg

 

            Lui, c’est Pat. Après avoir failli tuer l’amant de sa femme, il se voit dans l’obligation de devoir quitter son appartement et son travail (et aussi sa femme d’ailleurs) pour découvrir les joies de l’hôpital psychiatrique. Avant d’en sortir huit mois plus tard afin de démarrer une thérapie qui va l’aider à contrôler ses sautes d’humeurs. Elle, c’est Tyffany. Son mari vient de mourir, et pour noyer son chagrin elle couche avec l’intégralité de ses collègues de bureau. Avant de se faire licencier. Lui a besoin d’elle pour reconquérir sa femme, elle a  besoin de lui pour participer à un concours de danse. En gros, Happiness Therapy c’est ça : l’histoire de deux paumés qui vont se rencontrer, qui vont s’aider et qui vont s’aimer. Pop-corn, générique, applaudissements.

 

            Si elle n’était pas réalisée par David O. Russel, l’auteur du très corrosif Les Rois du désert, cette comédie sentirait la guimauve à dix kilomètres. Oui mais voilà. Le metteur en scène américain sait y faire pour prendre un sujet à contre-pied. Happiness Therapy, à l’image de son héros, est un film à tendance bipolaire. Se joue d’un côté le drame, les choses sérieuses, la dépression. De l’autre, une comédie  originale, à la fois colorée et mordante, servie par des secondes rôles formidables (Robert De Niro et Chris Tucker en haut du podium). Oui mais voilà. Le film est sans cesse dans cet entre-deux. Jamais vraiment dans l’éclat de rire. Jamais vraiment dans les larmes. Pas assez de trop et trop de pas assez. Si les partis-pris, autant de la mise en scène que du traitement des personnages et des dialogues, amènent un regard nouveau et caustique sur un sujet rebattu cents fois, la structure globale du film, elle, n’apporte rien de neuf. Dommage, car le film est plutôt bon, drôle, très bien interprété aussi par Bradley Cooper et Jennifer Lawrence, mais on reste sur sa faim. Surtout venant d’un cinéaste souvent présenté comme singulier dans un Hollywood qui manque de fauteur de trouble. Et ouais ! Faut pas déconner avec le rêve américain.

 

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